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Le Labour

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Le Labour   Empty Le Labour

Message  Glenvar Challenger Ven 24 Déc - 5:10

Le Labour


En agriculture et agronomie, le labour (ou labourage) est une technique (ou façon culturale) de travail du sol, ou plus précisément de la couche arable d'un champ cultivé, généralement effectuée avec une charrue, qui consiste à l'ouvrir à une certaine profondeur, à la retourner, avant de l'ensemencer ou de la planter.
Par extension, le terme « labour » désigne le champ labouré (par opposition à la partie non labourée, le « guéret »).

Le terme vient de « labourer », du latin, laborare, travailler. C'est un doublet indirect de « labeur ».
De nos jours, les agriculteurs labourent avec des charrues en métal tractées par un tracteur ou portées par l'intermédiaire de l'attelage trois-points. Les plus populaires sont réversibles car elles prennent moins de temps et elles compactent moins le sol.
Depuis peu, on expérimente un labour très profond sur lequel les arbres semblent particulièrement bien pousser, avec aussi quelques expériences agricoles (culture sur sol inversé en rizière par exemple)

Les Avantages:

Le labour, en climat continental (tempéré froid), à une profondeur ne dépassant pas 20 cm, aère le sol en le décompactant. Il mélange au sol les résidus de culture, les fumiers solides, la chaux et les engrais minéraux tout en y introduisant de l'oxygène. Ce faisant, il réduit les pertes d'azote par volatilisation, accélère la minéralisation et augmente l'azote disponible à court terme pour la décomposition de la matière organique. Il efface les empreintes de pneus et les ornières causées par la machinerie de récolte. Il contrôle plusieurs mauvaises herbes vivaces et repousse la croissance des autres mauvaises herbes au printemps en même temps que la culture. Il accélère le réchauffement du sol et l'évaporation de l'eau au printemps du fait de la moins grande quantité de résidus en surface. Il brise le cycle des maladies. Il facilite le semis par un semoir moins pesant. Il contrôle plusieurs ennemis des cultures (limaces, tipules, mouches des semis, noctuelles, pyrales, vers gris). Il fait augmenter le nombre de vers de terre "mangeurs de terre" (endogés) mais au détriment des gros vers de terre fouisseurs (anéciques).

Les Inconvénients:

Le labour présente cependant de graves inconvénients tels que :

* créer une "semelle de labour". Le labour des sols humides, notamment, est une véritable catastrophe environnementale car il génère une compaction accrue.
* faire disparaître la couche d'humus superficielle (les complexes argilo-humiques),
* exposer le sol à l'érosion (qui peut être très importante sur les sols fragiles tels que les sols limoneux développés sur Lœss),
* exposer le sol à la déshydratation et aux ultraviolets solaires,
* diminuer fortement la qualité et la quantité de la matière organique en surface,
* enfouir les résidus végétaux de surface et les amendements organiques, favorisant ainsi leur décomposition anaérobie (dans le cas du labour en profondeur), ce qui nuit aux champignons utiles (ceux-ci sont tous aérobies), favorise l'acidification du sol, ainsi que les nématodes (qui peuvent parasiter les racines) et certaines bactéries anaérobies (qui minéralisent trop rapidement la matière organique), ce qui se traduit par une perte de nitrates (très solubles dans l'eau) et nécessite un coûteux besoin d'engrais (au risque de polluer la nappe phréatique).

Le labour perturbe aussi les vers de terre, en particulier les vers de terre anéciques (qui font des galeries verticales) , et en ne les incitant plus à remonter chaque nuit en surface, puisqu'ils trouvent la matière organique enfouie. Leur travail d'aération du sol est donc diminué ou interrompu en surface. La diminution de la biomasse en vers de terre, associée à la disparition du mulch (litière) en surface du sol, modifie rapidementles caractéristiques de la couche de surface du sol (la couche arable) qui devient homogène.

Avec les méthodes de labour actuelles, certains sols, sensibles à l'érosion, s’érodent d’un millimètre par an. Or, pour reconstituer cette minuscule épaisseur, il faut dix années[1].

Le labour est pour ces raisons ainsi que pour réduire le temps de travail et réduire la consommation de carburants de plus en plus remis en cause, notamment sur les sols fragiles, secs, ou exposés aux climats tropicaux, pour ses conséquences sur la dégradation des sols. Cependant, les cultures sans labour sont techniquement plus exigeantes, délicates et complexes.

Types de labours:

Selon son déroulement en plan et le type de charrue utilisée, le labour peut se faire de deux manières :

* le labour à plat, les bandes de terre étant toujours rejetées du même côté. Il nécessite l'usage d'une charrue réversible de façon à pouvoir inverser le sens du déversement lors d'un aller et retour ;
* le labour en planches ou billons. C'est le seul réalisable avec une charrue simple qui tourne autour de la parcelle, et il peut se faire :
o soit en refendant, les bandes étant rejetées vers l'extérieur de la planche (laissant au centre de la planche une « dérayure »),
o soit en adossant, les bandes étant rejetées vers l'axe de la planche (laissant au centre de la planche un « ados »).

On peut distinguer selon la profondeur du travail :

* les labours légers, de 10 à 15 cm, réalisés notamment pour la reprise de labours au printemps,
* les labours moyens, de 15 à 30 cm, les plus répandus, notamment pour la culture des céréales,
* les labours profonds, de 30 à 40 cm, pour des cultures à enracinement profond (betterave, luzernes, etc.),
* au-delà de 40 cm, des labours de défoncement, sont réalisés notamment pour permettre la mise en culture de nouvelles terres ou pour préparer la plantation de vergers.

On peut distinguer selon l'inclinaison des bandes :

* labour dressé,
* labour jeté,
* labour plat.

La Jachère

Pratiquée périodiquement au sein de la rotation des cultures, la jachère permettait autrefois aux sols labourés de reconstituer une couche humique plus riche et un sol plus résilient aux aléas climatiques et au labour, mais depuis l'avènement des engrais, on a souvent cru pouvoir s'en passer en cultivant avec plus d'engrais chimiques et avec des tracteurs plus puissants, ce qui a finalement conduit à une dégradation accrue de la qualité biologique et structurelle des sols. L'Union européenne avait dans le cadre de la première PAC, dans un premier temps imposé un taux minimal de jachère, mais sous pression de certains représentants du monde agricole relayé par les ministres de l'Agriculture des États membres, les jachères dites énergétiques ou cynégétiques ont été acceptées, qui ne permettent plus le repos du sol.
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